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CARNET DE ROUTE du 13 mai au16 mai

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CARNET DE ROUTE

 

MARDI 13 mai

LYON /PARIS : 50 minutes de vol. A 10 Heures, je retrouvais Marie Claude qui arrivait de Nantes et à 11H.20 nous partions pour Madagascar. Arrivée prévue le soir à 23 H. heure locale. Nous n’avons qu’une heure de décalage par rapport à la France.

Pas de grève surprise à AIR France (il me semblait bien Lionel que tes infos n’étaient pas à jour…) pas croisé le chemin de terroristes… et notre commandant de bord ne nous a pas paru dépressif, ou du moins pas candidat au suicide… Donc,  nous avons fait bon vol. Tout le personnel à bord était charmant.

Notre jeune voisine étudiante malgache qui rentrait du Canada, nous a même donné son numéro de téléphone et quelques adresses intéressantes.

Aéroport de Antananarivo, bien sûr ce n’est pas Roissy, au moins on ne risque pas de se perdre dans les terminaux. Nous avons attendu un certain temps nos valises : 2 vols étant arrivés sensiblement au même moment, il y avait eu quelques mélanges dans les valises… Mais bon rien de grave, nous avons retrouvé nos bagages.

Nous étions attendues par le taxi de l’Hôtel et une connaissance malgache audio-prothésiste de  Marie Claude, à laquelle elle a remis une dizaine d’appareils auditifs récupérés auprès d'un organisme français.

 

MERCREDI 14 Mai

Après une bonne nuit bien méritée dans un petit hôtel propre et calme à 2Km de l’aéroport, notre logeuse, OLGA,  à Tsiroanomandidy, nous retrouvait à l’Hôtel. Elle avait pris un taxi brousse à 3H. du matin pour arriver vers 8 H. à TANA. (Je reprends l’expression locale) Et nous voilà parties dans une 2 CH. des années 1950, avec 5 énormes bagages, plus 3 passagères et le chauffeur, pour la gare routière des taxis brousse.

Et alors, c’est là que commence l’aventure :   notre taxi brousse soit disant retenu pour 10 H. était déjà  parti ou déjà complet… nous avons donc attendu que notre chauffeur et OLGA nous en retrouvent un autre. Il faut dire que la gare routière des taxis brousse se trouve en plein milieu d’un marché particulièrement animé, riche en couleurs et en odeurs…

Finalement, nous voici débarquées avec bien sûr nos grosses valises… et là commence une longue attente… Nous étions les premières et le taxi ne part qu’une fois qu’il est plein… On nous promet 1 H.  à peine d’attente…il était 1OH30. donc  nous imaginons, en étant optimistes, qu’à 12 H. nous devrions partir… mais la notion de temps et d’ horaires n’étant que très relative, nous tuons le temps en observant les scènes de vie… Heureusement la température est très supportable.

Au fur et à mesure de l’arrivée des voyageurs, nous observons le chargement de la galerie… Pour ceux qui connaissent l’émission sur la 5, « Les routes de l’impossible » et bien, nous y étions presque…

Je regardais partir les autres convois et j’imaginais au fur et à mesure que le temps passait que nous allions être dans les mêmes conditions.

Enfin, vers 13H.10, après beaucoup d’agitation, la bâche était mise sur le toit, les voyageurs se casaient tant bien que mal. Etant arrivées les premières, nous avions le privilège d’être assises derrière le chauffeur. Et nous voilà parties…

Pendant toute cette période d’attente,  j’ai eu une pensée émue pour mon mari ! C’est un pays où il faut s’armer de patience !

Une route asphaltée jusqu’au bout ou presque, donc vers 18 H. nous débarquions à TSIRO.  A partir de là, nous terminions notre périple sur des chemins de terre, en pousse pousse. La maison d’Olga n’était pas très loin, mais il y avait les 4 valises et les roulettes ne nous étaient pas d’un grand secours.

Nous étions très attendues par Gwendoline et  toute la famille d’Olga, conjoint,  enfants,  mère, cousines, institutrices, copines, voisines… donc beaucoup d’embrassades, avec 3 bises par personne, nous étions en pleine fraternité ! Beaucoup de sourires et de gentillesse faisaient disparaître  la barrière de la langue.

Après avoir pris possession de notre chambre équipée d’une grande moustiquaire et avoir apprécié le bon dîner d’Olga, nous étions contentes d’aller nous reposer après cette longue journée.

 

JEUDI 15 mai

Une bonne nuit de repos et nous étions en forme pour faire connaissance avec tous les enfants de la Petite Ecole prise en charge par l’Association créée par Marie Claude et Maryvonne.

Nous arrivons à 10 Heures, comme cela nous a été demandé et là nous sommes accueillis par tous les enfants, leurs institutrices et quelques sœurs du diocèse impliquées dans l’Association.

Environ 90 enfants de 3 ans à 12 ans, nous applaudissent, nous souhaitent la bienvenue « tonga soa », nous remercient à tout instant… Une institutrice a préparé un petit discours en français. Je lui remets très officiellement l’Abécédaire préparé par les élèves de la classe de Madame Vigliante, fascicule qui va circuler avec beaucoup de soin parmi les élèves de l’école de TSIRO. Les plus grands sont très intéressés par la photo de classe et les plus petits par les dessins. Nous avons aussi préparé avec Marie Claude quelques fournitures scolaires que nous remettons à cette occasion.

Elèves et enseignantes nous remercient très chaleureusement. C’est particulièrement  touchant et émouvant.

Puis nous avons droit à un spectacle spécialement préparé à notre intention :  chants et danses malgaches organisés par tranche d’âges.

Les enfants sont heureux de jouer pour nous et même les  institutrices nous offrent quelques danses du pays.

Puis arrive l’heure du repas : les cuisinières salariées de l’Association ont préparé le déjeuner. Ce sera pour la plupart des enfants, le seul repas de la journée.

Deux braseros ont permis de cuire du riz et quelques légumes pour une centaine de convives. En effet, des enfants qui vont dans une autre école, et que les parents ne peuvent pas  nourrir, continuent à être pris en charge par l'association. Ils viennent rejoindre la cantine de "La Petite Ecole". 

De la cuisine au préau couvert où sont installés, tables et bancs, s’établit une chaîne par les plus grands élèves pour faire passer aux plus jeunes, les assiettes préparées d’avance par les cuisinières.

A partir de ce moment là, s’établit un silence que je pourrais qualifier de religieux… puisque  une  prière en malgache est dite avant le repas. J’aurais du mal à vous la traduire. J’ai juste reconnu Amen à la fin.

Et c’est alors que le repas commence. Il faut voir à quelle vitesse, ils avalent tout ce qu’il y a dans l’assiette. On comprend très vite que certains n’ont rien mangé depuis la veille ! Une boisson leur est servie au cours du repas. A ma question de savoir ce que c’est ? Les institutrices me disent qu’il s’agit du bouillon de cuisson du riz et des légumes. Je devine facilement deux avantages à ce breuvage : l’eau est bouillie et les enfants récupèrent les sels minéraux de l’eau de cuisson des aliments.

Je peux vous assurer que les assiettes sont bien nettoyées et que les quelques grains de riz tombés, vont profiter aux deux, trois poules qui se promènent dans la cour de l’école.

A la fin du repas, les plus jeunes s’endorment assis, les bras croisés. Certains sont levés de très bonne heure et viennent d’assez loin. A 3 ou 4 ans, c’est dur après le repas de garder les yeux ouverts… 

Pour les plus grands, c’est l’heure de la récréation.  Dans la cour où est installé le lavoir, un toboggan, 2 balançoires et une petite paillote leur permettent de jouer.

Nous prenons quelques photos et les enfants sont contents de les regarder. Ils nous appellent par nos prénoms et veulent être photographiés avec nous.

A 14 Heures, je quitte tout ce petit monde pour rencontrer la religieuse/ directrice du Lycée situé à côté de l’école, et lui expliquer mon projet de soutien en Français.

 Très bel établissement tout neuf, ouvert en octobre 2013,  avec de beaux espaces fleuris et plusieurs terrains de sport.  Les subventions ont été données par l’ordre des Ursulines en Italie. Quelques enseignants sont des religieuses, mais la plupart sont des laïcs.

Marie Claude m’avait accompagnée et nous visitons avec la Directrice les locaux. Salle informatique équipée d’ordinateurs pas très récents mais au lycée, l’électricité n’est pas encore raccordée… Ils connaissent eux aussi les tracasseries administratives… Grande  salle de bibliothèque où Marie Claude reconnait des livres donnés par l'Association, car ils ne correspondaient pas à l’âge des élèves de la petite école.

La Directrice nous dit manquer de dictionnaires français ou français/anglais.

Nous pensons peut être trouver des solutions et Marie Claude, habile diplomate, suggère que ce serait bien que les jeunes élèves du primaire puissent profiter des installations sportives en plein air, pendant les 2 mois d’été où le lycée est fermé.

Donc voilà ! Nous lançons un appel : si vous avez des dictionnaires qui ne vous servent plus, qui encombrent vos étagères et prennent la poussière… pas de problème, nous pouvons les échanger pour des heures de plein air pour les enfants de l'Association !

Un conteneur part en septembre de St Nazaire (merci Dominique & Marie Claude) et je peux faire le relais de vos dons, en juillet à Montchavin.

 

VENDREDI 16 MAI

Ce matin, j‘accompagne Marie Claude à l’école. Vendredi, jour de ménage : les plus grands élèves aident les adultes et ensuite activités sportives pour tous :

Les garçons vont faire du foot avec des maillots publicitaires, dont ils prennent grand soin. Et les plus petits sont encadrés par leurs institutrices pour des jeux de ballon et d’adresse. C’est un grand plaisir de les voir jouer et se défouler ainsi.

Rendez vous à 15 Heures au Lycée pour rencontrer les professeurs de français. Ils sont trois : un pour chaque niveau.

Accueil sympathique. Nous mettons au point un emploi du temps pour ne pas désorganiser les cours. A partir de lundi, 18 H de cours/semaine, avec dédoublement des classes pour faire des groupes de 23 élèves.

 

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28/04/2014
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