sur-la-route-de-madagascar

MARDI 3 JUIN

Dernier jour à TSIRO. Nous bouclons les valises avec Marie Claude.

Départ cette nuit pour TANA. Sur les bons conseils des animateurs du Cyber-café, Gwendoline va passer une demi-journée à nous trouver un chauffeur, fiable sur les horaires, prudent sur la route, à jeun à 3 H. du matin pour un départ en taxi brousse afin de rejoindre la Capitale. Elle sera avec nous ainsi qu'Olga pour faire un petit périple et découvrir autre chose que "TSIROMANDY" (prononciation raccourcie locale).

Les maîtresses ont organisé pour nous, une petite fête avec les enfants, avec chants et danses,  comme lors de notre arrivée. 

Nous avons préparé au cours de nos soirées, des cadeaux emballés, pour ménager la surprise...que nous remettons aux enfants et aux adultes présents.

Ce sont des fournitures scolaires, des  petits jeux et des friandises.

Vers 16 H., je les quitte assez vite, les yeux un peu humides...  pour rejoindre le lycée où je vais donner les derniers cours de français aux secondes. Je lis comme aux  classes précédentes, le texte de Tristan, élèves de la classe d'Enzo.

Comme un paragraphe parle de Paris, et de ses monuments, je peux le relier à l'Obélisque, mot que nous avons découvert dans le poème "Les Orientales" de Victor Hugo, étudié cette dernière semaine.

Le Mont Blanc me donne aussi l'occasion de parler des montagnes, des alpages, du beaufort...

Un délégué me fait en français, un discours émouvant...suivi d'applaudissements. Je suis touchée et  je remercie avec la petite larme à l'oeil... Tous vont venir ensuite, me serrer la main.

Après cette séquence "émotion", nous allons avoir la visite de la maman d'Olga, du Docteur Cécile et de son mari, des deux institutrices qui viennent nous dire AU REVOIR.

Invitées pour le dîner chez les soeurs Ursulines, nous passons une excellente soirée, gaies et détendues. 

Nos échanges sont réalistes, sincères et pleins de bonne humeur.

Vers 3 H. du matin, nous sommes averties que le taxi brousse nous prend devant la maison à 3 H.30.

Après la tournée des quartiers de TSIRO, pour récupérer les voyageurs pour TANA, nous quittons la ville à 4 H.30.

Le taxi brousse est plein et même très plein... Nous avons des places de choix, réservées derrière le chauffeur, prévues pour 4, maximum 5 personnes... et nous somme 7 !

C'est là que des expressions "serrés comme des sardines", "rembourrés avec des noyaux de pêches" prennent toute leur signification.

Mais notre chauffeur est prudent (Merci Gwendoline d'avoir bien choisi), parce qu'à 5 H. du matin, sur l'unique route, nous sommes rattrapés par d'autres taxis brousse qui roulent "à tombeaux ouverts". Autre expression dont je comprends mieux le sens !

J'assiste à un très beau lever de soleil (ce qui est assez exceptionnel pour moi...).

Nous nous rapprochons de la Capitale et c'est alors que se réveillent, la gendarmerie, la police, l'armée qui arrêtent tous les 200 mètres les taxis-brousse pour vérifier soit disant les papiers...

En réalité, sous la pochette, il y a un billet qui passe discrètement de la main droite, dans la main gauche... un vrai tour de magie ! Et hop, on rend la pochette au chauffeur... rebelote au prochain arrêt... un autre tour de passe/passe. Nous en aurons 5 ou 6 avant d'arriver.

A l'aller, j'avais remarqué ces arrêts fréquents, mais sans voir, "ces tours de magie" de façon précise.