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DERNIERS JOURS DE VOYAGE

FIN DE NOTRE PERIPLE  ET RETOUR A TANANARIVE

 

Avant de quitter AMBOSITRA, Marie Claude va faire quelques boutiques et acheter de l’artisanat qui sera revendu en France lors des marchés d’été ou de Noël, pour le compte de l’Association.

Nous sommes dans la région du bois et de la marqueterie.  Les plateaux, les coffrets, les boîtes … tous sont  décorés  avec finesse et beaucoup de goût. Marie Claude se révèle être une excellente négociatrice. Devant la quantité achetée, les vendeurs se prêtent facilement aux jeux.

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Dimanche matin, nous reprenons la route en direction d’Antirabe et  nous retournons  déjeuner au restaurant où travaille Irène.  Nous y retrouvons  Célestine  qui a été élève au Lycée des Ursulines à Tsiro  et a sympathisé avec Gwendoline lors  d’un précédent séjour.  Elles sont heureuses de se revoir au cours de ce repas.

Nouvel arrêt pour acheter des paniers, des dessous de plats, des maisonnettes en rotin, en paille colorée…Marie Claude reprend ses négociations… Notre chauffeur s’inquiète et demande  si tout va rentrer dans la voiture… le coffre est déjà plus que plein… mais pas de problème… tout tient dans l’habitacle…nous y compris !

Notre arrivée sur Tana se fait donc sans encombre, si ce n’est dans les embouteillages… On se croirait sur les périph. Parisiens aux heures de pointe. Il faut dire que nous sommes le Dimanche de Pentecôte et que les habitants ont eu envie de s’évader de la capitale. Comme il n’y a pas de trottoirs, à tout moment, je redoute le coup de rétroviseur ou l’écrasement des pieds… mais non, ils ont  l’habitude et s’effacent à la dernière seconde… Tout le monde reste calme et garde le sourire.

Mora, mora… (doucement  en Malgache) !

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J’imagine la même scène et les insultes dans d’autres pays ! Comme les piétons n’ont aucune priorité, pas plus que les motos ou cycles, et bien,  tous restent attentifs, enfants également.

J’ai même vu une maman donner le sein à son bébé, tout en se faufilant  au milieu  des embouteillages. Les normes de sécurité ne doivent peut être pas,   tout à fait, correspondre aux   nôtres !

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Devant la longue file d’attente, nous allons renoncer à visiter un parc zoologique. Nous préférons retrouver le calme du monastère qui va nous héberger jusque à notre départ.

A moins de 10 km de la capitale, nous avons trouvé  refuge dans un orphelinat tenu par des sœurs de Ste Thérèse. La responsable,  nommée Edwige, d’origine indienne, en bermuda et bob sur la tête, nous accueille avec beaucoup de dynamisme. Tous ses protégés nous entourent et nous aident au déchargement de nos multiples bagages…dans la joie et la bonne humeur !

Au repas, servi dans un grand réfectoire, nous faisons connaissance avec Anne, qui est là depuis 2 ans. Ancienne professeure  d’Allemand, elle est originaire du Jura et donne bénévolement des cours dans un Lycée à Tana.

Nous rencontrons également 6 étudiants garçons et filles de la faculté de médecine de Marseille. Ils comptent poursuivre leur séjour en descendant au Sud de Madagascar. Moment sympathique de convivialité autour de la table.

LUNDI de PENTECOTE : Lors d’un précédent voyage, Marie Claude avait entendu parler du PERE PEDRO et de ses messes plutôt originales. Il a créé sur les hauteurs de la capitale, « une ville dans la ville »nommée AKAMASOA,  avec des écoles, un hôpital,  des restaurants, des commerces, un stade,   des cimetières, des pavillons tous construits sur le même modèle, afin de permettre aux enfants et aux parents qui fouillaient les ordures de la ville, et mourraient de faim,  de vivre décemment.

Nous allons donc nous rendre dans ce quartier de Tana, et avons la chance de le rencontrer. Je dis la chance parce que c’est un homme très occupé, très sollicité,  qui voyage beaucoup.

Marie Claude lui explique l’engagement de l’Association « Les enfants de Tsiro ».

 

A son tour, il nous explique son engagement : arrivé il y a 40 ans à Madagascar, originaire d’Argentine, il nous dit avoir vu la misère progresser ces dernières années. Son centre d’accueil ne désemplit pas. Les familles candidates à la construction de leur pavillon, sont en quelque sorte mises à l’essai pendant plusieurs mois afin « d’apprécier » leur intégration et le respect des règles communautaires.

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Gratuitement, des carrières sont mises à la disposition des familles ainsi que  des matériaux destinés à construire les maisons. Le matériel est prêté, les plans sont donnés  et à elles de s’organiser pour mener à bien les travaux.

La famille aura alors la nourriture assurée en échange de travail dans la cité suivant leur compétence et  sera soumise à l’obligation d’envoyer régulièrement,  les enfants à l’école.

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Un point positif qu’il évoque : la moyenne de vie est passée en une vingtaine  d’année de 42 à 54 ans pour les habitants de Madagascar.

C’est un homme simple, généreux, réaliste. Nous savons qu’il a écrit un livre avec l’Abbé Pierre. Même prénom, même barbe, même combat !

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Après le déjeuner, nous allons nous retrouver encore dans des embouteillages.  Nous prenons quelques viennoiseries et  friandises pour le goûter des enfants  et préférons regagner notre « havre de paix ».

C’est un grand moment de plaisir de les voir jouer, rire, chanter, se laisser photographier en faisant les clowns !

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Mardi matin : c’est notre dernier jour. Nous déposons Gwendoline qui va rester jusqu’à jeudi à TANA pour des rencontres avec diverses associations. Seule Olga nous accompagne au marché où nous allons faire nos derniers achats.

Marie Claude revêt sa tenue de «  redoutable  femme d’affaires », et nous voilà reparties  pour acheter des  petites robes à smocks, des services de table brodés, du poivre noir, de la vanille…

Nous avons un accompagnateur qui veille sur nous ! Lutte contre l’insécurité ou Petit boulot ? Enfin, il reste avec nous  pendant 3 heures !

Après le déjeuner, nous allons visiter une ferme où vivent  en liberté des lémuriens  et des crocodiles. Les lémuriens sont très curieux, se laissent caresser et viennent manger des bananes  dans la main. Par contre nous ne reproduisons pas cet exercice avec les crocodiles !

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Dans le hall de l'Hôtel/restaurant connu par nos accompagnateurs, Marie Claude va refaire pour la dernière fois les valises : il s'agit de rajouter les achats du marché dans des valises déjà pleines à craquer... Un grand moment de solitude... Mais bon, tout finit par trouver une place !

Notre avion est prévu à 1H40 du matin, et  après un dernier repas pris en commun, nous libérons notre chauffeur et Olga vers 20 H.30, heure à laquelle,  ils nous déposent à l’aéroport.

Petit moment de panique lorsque les valises sont pesées : nous avons droit à 2 bagages/personne  en soute de 23 kg chacun. Ce qui nous autorise 46 kg chacune et 92 kg à deux.  Avec une seule valise de 17 kg, et un sac rempli de paniers pour l’Association de 14 kg, je m’en sors plutôt  bien… mais Marie Claude a deux énormes valises de 28 et 24 kg. Nous tombons sur un garçon compréhensif qui va coller sans état d’âme deux fois 23 kg. Ouf, comme les valises sont enregistrées jusqu’à Nantes, elles ne seront pas pesées à nouveau, à Paris.

Nous avons une bonne étoile au dessus de nos têtes, et en plus,  vers 22 H.30, nous voyons arriver le PERE PEDRO qui embarque sur le même vol que nous.  Nous sommes sous bonne garde, il ne peut rien nous arriver !

Nous débarquons donc à Roissy vers 11 H. après une nuit pas trop pénible puisque l’avion n’étant pas complet, nous avons pu nous allonger.

Et voilà, Marie Claude repart sur Nantes vers 17 H. Moi j’ai la chance d’avoir une correspondance à 14 H.30 pour Lyon !

 

Le voyage ne s’arrête pas là, il y a désormais les souvenirs : souvenir de belles rencontres, souvenir de belles personnes.

Essayer de comprendre sans porter de jugement !

J’ai reçu plus que je n’ai donné. Belle leçon d’humanité !

Merci à tous.



04/07/2014
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